POÈMES en français

L'ÂGE DE L'ÉTERNEL

VON KÖCHEL 447

La mince
lumière
des déformations
d'air et de
dessins de sauge au
passage soulèvera
l´esquisse audacieuse, yeux
d'eau qui sauvent
ce secret. Du
temps pas employé
le matin s'insinuera
aux murs baignés de basilic
et aux couleurs
des mûres. Alors
l'évidence
y est déjà
parfois dans une
danse de nénuphar, dans le
repli introuvable
à l'est
d'une fenêtre
quand même devinée.

De mous
terroirs en
amas de son - goût sombre -
du jaspe (s'étalent
plusieurs fois)
puisqu'ils marchent
et suivent
ce reste de sillage
à Moncucco:
les vases des
bruits d'été et
ces danses dessinées
sur le bois du cyprès
ainsi sur ce fond
a l'impression
céleste du vent
de blé.


11, Avenue du Rond-Point: j'avoue un état absolu. France qui guérit. D'une petite fenêtre, l'enfant qui vous salue, jusqu'aux fantôme du Louvre et au petit magicien de la Foire du Trône qui avait répondu à ta longue prière.


SI DESTAVANO SULL'ADORATO BOULEVARD DE MÉNILMONTANT: ATAVICI ORAFI; CHIOSTRI E INSOLITE VOLTE NEL GESTO SULLA FRONTE. SACRI SORTILEGI DELLE DIVISIONS. ATTENTAMENTE SI TRASFORMA IN ARTE, LO SCRIGNO CHE IMMAGINI DA UNA TERRAZZA VEGETALE SPIRATA IN SOGNO: QUANDO EN UN SEUL MOT TU M'AS AIMÉ.


FRONTIÈRES DES MOTS

à Lena


Château d'Yquem. Ce Vin 

Dans un conte on écouta
Le cavalier et la danse
À la lisière du bois : dormir dans un rêve
Et jouir de la réalité sans orée
Dont on dit. Et encore
Pendant ces nuits de l'été
Les mots de l'histoire
Unis le dirent sans débris

Dès les silencieux fenêtrages d'une fable
Que l'on retrouve
En traversant résolument
Un ancien texte mémorable.


RUE DE LA TOUR D'AUVERGNE

Me séduisent ses courants adroits, envahissent des arcs
Auxquels entièrement
J'appartiens, en ombres et lumières
Davantage, maintenant. Et les mers non aperçues pour
Conquérir la conscience qui
Se livre, et la Rue Meslay et la Cité Bergère:
Font un carrefour intime dans ce jour de l'infini
Présent qui s'avère.


L'enthousiasme de l'ombrage à Millevaches
Sans un seul mot
Fripon, les branches verdâtres des nuances,
Réelles, ici à Millevaches, les plus belles
Restent à rappeler celui qui est encore un vrai
Souverain jamais désemparer. Et tu te lèves
Tranquille car le grésillemet repose naturel:
Lie les caresses du sommeil
Maintenat de la parole revêche
Mince, longue comme cette route
Existante dans les yeux.

L'ÂME DU PÈRE-LACHAISE

L'Âme è affidata a Heidrun                                                  www.meijsen.net

FÉVRIER

Ce qui de cette
Épave a l'improbable soutien
De l'été, la
Façon de retouver

De minuscules façades
En séquence
Minutieuse qui va

Comme ça
Cette fois
Gentiment sans ces secousses
D'une bière de bois.

  Un important ménage. Loin, encore, les fougères et l'image des vertus, la danse saisissante du passé récent. Rien n'était resté identique. Les apparences celaient encore du courage plutôt vif.
Puis parmi des arbres notre découverte, enfin.

Amitié dans sa substance, au-delà des cris sans épouvante du bleu, du piège. Peut-ètre ces directions des notes de la saison qui éclôt, si tu le veux.



LES LILAS
...

-Quel silence, maintenant.-
-C'est bien pour croire aux Divisions.-
-Au futur.-
-Ce paysage est plat, d'ici.-
-Naguère l'image était nouvelle; mes étrennes sont à bord.
Et là?-
-Les pierres sont tièdes et molles; je m'en souviens si
bien.-
-Reste! J'imaginerais miex le monde sous ces rideaux certains.-

...


(Il volume L'Âme du Père-Lachaise presenta due sezioni:
 "Nos derniers dialogues" 
 "Comme sur une scène et notre épilogue")
Dottore en philosophie, Jean-Claude Pelli a fait ses études
à l'Université italienne de Pavie.
Né à Genève il s'est longtemps occupé
de pédagogie et d'enseignement.

Il a publié un essai sur Wittgenstein, et plusieurs recueils
de poèmes en France, Italie et Suisse.

En mai 2009 son roman Autorevole amore a paru chez Joker Editore.
En décembre 2010 le roman Tra dotti occhi da demonio.
En février 2014 In tempo a casa del diavolo, avec des contes, des poèmes, et une piéce de théâtre.
www.edizionijoker.com

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